- emmortaiser
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⇒EMMORTAISER, verbe trans.TECHNOL. Faire entrer dans une mortaise, taillée à cet effet, le tenon d'une pièce de bois ou de métal. Emmortaiser une poutre, une solive :• Vers le 15 mai, la quille du nouveau bâtiment s'allongeait sur le chantier, et bientôt l'étrave et l'étambot, emmortaisés à chacune de ses extrémités, s'y dressèrent presque perpendiculairement.VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 545.— Au fig. [Avec un pron. réfl. indir., le compl. d'obj. désignant une partie du corps] Le père prit ses gants au bord de son chapeau, les mit avec son calme habituel, les assujettit en s'emmortaisant les doigts les uns dans les autres (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 96).Prononc. et Orth. :[
] ou p. harmonis. vocalique [
]. Ds Ac. 1718-1932. FÉR. Crit. t. 2 1787 rappelle que Trévoux donnait également emmortoiser. Étymol. et Hist. 1289 (Arch. adm. de Reims, I, 1042, Doc. inéd. ds GDF. Compl.). Dér. de mortaise; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :2.
emmortaiser [ɑ̃mɔʀteze] v. tr.❖♦ Techn. Introduire dans une mortaise. ⇒ Assembler; assemblage. || Emmortaiser le tenon. — Au p. p. || Poutre solidement emmortaisée.1 Vers le 15 mai, la quille du nouveau bâtiment s'allongeait sur le chantier, et bientôt l'entrave et l'étambot, emmortaisés à chacune de ses extrémités, s'y dressèrent presque perpendiculairement.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 771-772.♦ Par métaphore :2 Une chèvre dormait en travers du seuil, son petit emmortaisé contre elle.G. Cesbron, Je suis mal dans ta peau, p. 49.
Encyclopédie Universelle. 2012.